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L'odyssée d'Hérodote
2 mars 2014

Géo et jeux vidéos, #1 : quand le virtuel pense la ville de demain

En géograaphie, on peut étudier plein de trucs délirants : quelqu'un a fait une géographie du sapin, quand d'autres travaillent sur "les nouveaux espaces virtuels", (comprendre internet), par exemple. On peut aussi faire une géographie du jeu vidéo. Pour cela, on met Hérodote dans une centrifugeuse super-rapide, direction le futur et le monde virtuel.

 

hérodote à la centrifugeuse

dans le bol

 

 

Et voilà le travail.
La ville a une place importante dans les jeux vidéos : tout simplement parce qu'il permet de développer tous les possibles urbains : ses futurs, ses travers, ou éventuellement simplement montrer une vision plus ou moins heureuse de cette dernière. Voici donc quelques cas célèbres de représentations virtuelles de la ville.

 Star Wars : Knights of the old republic.

L’histoire se déroule quatre mille ans avant les évènements relatés dans la saga cinématographique. Elle se déploie donc l’univers étendu de Star Wars : on y trouvTaris, ville hautee les mêmes protagonistes (Jedi liés à la république intergalactique et Siths, fondateurs de l’Empire Sith), plus ou moins les mêmes lieux, les mêmes planètes. Le jeu donne une vision intéressante de la ville, en particulier sur Taris et Coruscent, villes à l’échelle planétaire ou oekouménopole ; les autres présentent essentiellement des sociétés rurales (Tatooine, Kashyyk) ou des modèles urbains copiés sur les nôtres, comme c’est le cas sur Naboo. Taris est une planète crée pour le jeu et il s’agit du modèle urbain le plus abouti. En ce lieu, la société est  divisée en trois classes distinctes : La première, les habitants de la ville haute, en très grande partie composés de riches humains totalement xénophobes et isolationnistes vivant en hauteur, à la lumière du jour dans les niveaux les plus hauts de la ville. La seconde, les habitants de la ville basse, composés d'individus de toutes les espèces, la plupart du temps pauvres. 

Taris, ville de la surfaceLes habitants de la ville basse sont contraints à une vie rude et souvent exposés aux dangers du crime et aux gangs. La troisième, les habitants de la surface, des parias rejetés de la société ou contraints d'y vivre pour leurs crimes. Les habitants de la surface, c'est-à-dire, du sol même de la planète, vivent en dessous des fondations de ce monde et sont contraints de vivre dans la misère et la pauvreté la plus complète. C’est donc une forme de ségrégation socio-spatiale que l’on peut observer. Le modèle est certes classique en SF, mais il y a ici une dimension presque spirituelle que l'on comprend bien lorsque l'on discute avec les habitants des différentes parties de la ville. Un "c'est comme ça", avec un racisme ambiant qui justifie beaucoup de choses. Finalement ce modèle reprend quelque peu la perception de l’espace dans le mythe (un jour Hérodote parlera de l'espace dans le mythe, un jour) de Prométhée : plus l’on se rapproche du ciel, plus on est valable (ciel = demeure des dieux) ; sur le sol vivent les hommes. Prométhée est un demi-dieu, fils de titan et surtout ami des hommes. Il est donc enchaîné à une montagne, à mi-hauteur.

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